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R comme Réparer/Réutiliser : Textiles seconde main, ces commerçant.e.s qui y croient (2/3) La Fripe c’est chic ! à Olonzac

On poursuit notre tournée des commerçant.e.s du Minervois au Caroux, qui œuvrent pour développer l’achat de textile en seconde main. Une façon très concrète de préserver son porte-monnaie et la planète, en luttant à son niveau contre la pollution de l’industrie textile.
On est aujourd’hui à Olonzac, dans une petite boutique, à la vitrine très élégante, et qui s’avère être une véritable caverne d’Alibaba de la sape. On a rencontré pour vous les créateurs de « La Fripe, c’est chic ».

Isabelle Cayuela, CdCMC

Objectif R : Bonjour, Pouvez-vous vous présenter ?

Nous sommes Iona et Denys LEFEBVRE. Nous travaillons dans la restauration, et on s’est lancé un nouveau défi : depuis le 29 mai, on a ouvert notre boutique La Fripe c’est chic !, à Olonzac.

ObjR : Quel est le principe de votre boutique ?

IDL : Tous nos vêtements sont proposés à 4€. On vend des vêtements et accessoires pour femme, toute taille, en seconde main. Tous nos vêtements sont lavés et repassés avant d’être mis à la vente.

Chez nous, on peut faire un achat avec simplement deux pièces de deux euros : la symbolique est forte pour nous, à l’heure où le moindre vêtement coûte au moins des dizaines d’euros, en magasin traditionnel.

ObjR : Et vous vous fournissez comment ?

IDL : On a nos stocks, parfois des dons. On rachète aussi des vêtements, entre 50 centimes et 1,50€ si c’est une marque.

Après, notre boutique offre une petite surface : on n’expose bien sûr pas tout notre stock, on le fait tourner. Et du fait de cette petite taille de notre local, on présente des nouveautés tous les jours ! Quelques fois même le mardi, jour de marché où il y a une certaine affluence, j’amène des nouveautés à la mi-journée. On veut que chacune ou chacun y trouve son bonheur.

ObjR : Comment vous est venue cette idée ?

IDL : On aime beaucoup tout ce qui est brocante et chine. L’idée de travailler dans la seconde main murit depuis plus d’un an. Lorsqu’on a vu que ce local était disponible à Olonzac, on s’est dit que c’était maintenant. On a travaillé notre déco aussi dans cet esprit, avec des matériaux réemployés, surtout dans la mise en scène de la vitrine.

ObjR : Ce n’est pas très courant par ici, ce genre de boutique ?

IDL : On est originaire du Nord, où on vécu longtemps. Il y a beaucoup de friperies. Et puis dans la conjoncture actuelle où tout est cher, on s’est dit qu’on pouvait faire quelque chose. Dans notre boutique, on peut s’offrir une tenue complète pour 20€. Nos clientes sont enchantées : le sourire sur leur visage quand elles viennent chez nous, ça fait plaisir !

ObjR : Vous êtes ouverts depuis fin mai, comment ça se passe pour vous ?

IDL : On est surpris par l’accueil : les gens sont contents de venir chez nous. On voit qu’ils se font plaisir. Et ça nous fait plaisir aussi : ça motive de voir leur sourire !

Après, on a pas mal de demande sur le vêtement homme. Du coup, on a dans l’idée de se développer, mais il faudrait trouver un autre lieu, plus grand. La boutique ici est très bien placée, à l’entrée de la Grand’rue, près des Allées, mais la surface est limitée. Si on trouve plus grand – et avec un loyer raisonnable ! – on a en projet d’élargir à une gamme homme, et pourquoi pas enfant.

ObjR : Et pour vous, c’est un travail à temps complet ?

IDL : On se relaie pour assurer l’ouverture de la boutique du mardi au samedi, et sur certains événements le dimanche. Pour les horaires, c’est de 10h à 17h pour l’instant : on se relaie pour assurer l’ouverture et on se laisse le temps d’adapter nos horaires à la fréquentation de nos clients. On s’autorise de faire évoluer nos ouvertures.

Il faut dire qu’à côté, on travaille tous les deux dans la restauration : une en service, un en cuisine.

ObjR : ah oui ? ça vous fait des sacrées journées !

IDL : On lance le projet, et on l’a imaginé comme un complément de revenu, dans un premier temps. On a cette envie d’entreprendre. On a déjà monté plusieurs projets ensemble, plutôt dans la restauration. On a une idée, on tente, on voit si ça fonctionne. Si ça marche, on développe. On a l’habitude de mener nos projets en couple, depuis le 1er jour où on s’est rencontrés !

Avec ce projet, on répond à notre envie d’entreprendre, et on voit qu’on répond aussi à un besoin : c’est très satisfaisant ! une fois encore, le sourire de nos clientes, c’est une belle récompense !

Iona et Denys Lefebvre devant la vitrine de leur boutique.

ObjR : Si on veut venir dans votre boutique ?

IDL : On est au début de la Grand’Rue à Olonzac, et la boutique est ouverte mardi, mercredi, vendredi et samedi, de 10h à 18h

On peut aussi nous suivre sur Facebook https://is.gd/6aj2xp , où on annonce les nouveautés, et les changements d’horaires s’il y en a.

ObjR : Merci beaucoup de votre accueil.
On vous donne rendez-vous le mois prochain sur Objectif R, pour découvrir la dernière interview de notre série.

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